Cartes blanches

Ces bulles artistiques émanent des artistes que nous aimons tout particulièrement. À une exception près, toutes et tous ont joué sur le plateau du TFM à plusieurs reprises au cours des dix dernières années. Ils forment, avec quelques absents, notre galaxie artistique. Plutôt que de diffuser leurs spectacles en ligne, nous leur avons commandé ces cartes blanches, qui nous sont arrivées ces dernières semaines comme des bulles d’air dans la touffeur du confinement.

Nathan Israël

Je dois beaucoup à Nathan Israël, qui m’a fait découvrir les multiples branches du cirque contemporain, qui n’en finissent pas de me surprendre et m’émerveiller. Digne représentant de sa discipline, Nathan est aussi un grand amateur de littérature. Il y a souvent un poème à la source de son travail. Ici, La Rose de personne, de Paul Celan.

Guilherme Botelho

Guilherme Botelho explore la dynamique des groupes, non pas en termes psychologiques, mais en observant le mouvement des corps reliés les uns aux autres par des ressorts qui varient de pièce en pièce. Et c’est fascinant. Sous confinement, l’esprit du chorégraphe s’échappe pour chercher son équilibre sur le faite d’un toit. Mouvement de résilience.

Delphine Lanza

Cofondatrice et interprète favorite de la Cie STT, Delphine Lanza cultive, en plus du talent, une délicatesse hors du commun. Elle nous emmène dans le secret de son atelier, où sont fabriquées d’intrigantes miniatures.

Dorian Rossel

Sur une comptine russe, la Cie Super Trop Top déambule et danse à deux pas du Pont d’Avignon. Un décalage poétique signé de notre artiste associé, Dorian Rossel.

Olivier Martin-Salvan

Que ce soit par le rire, l’émotion, la virtuosité langagière, la truculence ou ses extraordinaires capacités vocales, Olivier Martin-Salvan vous soulève la salle à chaque apparition. On l’a découvert dans Novarina, puis il y eut Pantagruel, Ubu, Jacqueline... Et le voici dans un exercice de karaoké en langue thaï. Qui dit mieux?

Robert Sandoz (1/3)

Robert Sandoz est devenu le premier directeur du Théâtre du Jura le 1^er avril, en plein confinement – double blague! Nous avons en commun un goût immodéré pour la littérature. Généreux, il s’en est souvenu lorsque nous lui avons commandé une carte blanche. Très généreux, il a fait trois propositions, qui durent trois fois plus que toutes les autres. Quand le vin est bon, il faut le boire…

Robert Sandoz (2/3)

Robert Sandoz (3/3)

Pascal Auberson

Depuis Ange Rebelle (1987), je crois bien que Pascal Auberson est mon chanteur préféré. Mais c’est bien plus qu’un chanteur : pianiste, percussionniste, compositeur, interprète de génie, incontestablement l’un des plus grands artistes de la scène suisse de ce dernier demi-siècle. Si tout ce qu’il touche semble lui réussir, c’est peut-être, dit-il, parce que tout le touche.