Cartes blanches
Ces bulles artistiques émanent des artistes que nous aimons tout particulièrement. À une exception près, toutes et tous ont joué sur le plateau du TFM à plusieurs reprises au cours des dix dernières années. Ils forment, avec quelques absents, notre galaxie artistique. Plutôt que de diffuser leurs spectacles en ligne, nous leur avons commandé ces cartes blanches, qui nous sont arrivées ces dernières semaines comme des bulles d’air dans la touffeur du confinement.
Romain David
Romain David, membre du Raoul Collectif, qui devait présenter une création au Festival d’Avignon cet été... Empêché de répéter, il nous a fait une chanson. Bluffant!
Tamara Bacci
De tous les artistes auxquels nous avons offert une carte blanche, Tamara Bacci est la seule qui n’a jamais eu l’occasion de jouer sur le plateau du TFM. Je l’ai vue ailleurs, sur d’autres scènes, et c’était formidable. Depuis lors, elle sait que j’attends d’elle un projet. Pendant le confinement, elle s’est livrée au silence.
Claudio Stellato
Cirque, théâtre ou danse, Claudio Stellato n’a jamais voulu choisir. Il nous avait épaté avec La Cosa, un spectacle dans lequel quatre hommes se décarcassaient avec quatre stères de bois et, à la fin, les enfants pouvaient monter sur le plateau pour ranger les bûches. La Cosa, c’est aussi le nom de sa compagnie, laquelle - comme nous tous - avait bien du mal à se mettre en mouvement pendant le confinement.
Emmanuel Meirieu
Pendant toute la durée du confinement, Emmanuel Meirieu rêvait d’évasion. Sa carte blanche est à l’image de son travail, au croisement du politique et de l’intime. Avec cette capacité rare de pouvoir mobiliser chez la spectatrice, le spectateur, la pensée autant que l’émotion.
Découvrez la genèse de cette carte blanche
Yan Duyvendak
Quand le Covid s’est pointé, Yan Duyvendak avait déjà lancé plusieurs maquettes d’un spectacle sur le thème de l’épidémie. Quand on y pense, ce n’est pas si étrange. Yan va toujours là où ça fait mal : la migration, le choc des civilisations, la justice des hommes, le music-hall décadent... il faut croire que le virus était dans l’air. Sa carte blanche sort de son carnet de croquis. Silence. Moteur.
Maria de la Paz
Maria de la Paz canta Lhasa, c’était le 10 mars 2020, dernier concert avant le confinement. Le public, distrait au départ, un peu inquiet peut-être, était aux anges à la fin du spectacle. Dans les jours qui ont suivi, la chanteuse argentine a vu s’évanouir, une à une, les dates de sa tournée.
Judith Chemla
Chanter Tosca, confinée dans sa cuisine par un jour de grande chaleur, la grosse bretelle de l’accordéon superposée a la fine bretelle d’un petit débardeur de coton blanc, il faut oser. Judith Chemla vous fait ça et s’offre le luxe de vous donner des frissons par-dessus le marché. Incandescente sur le plateau, cette magnifique comédienne possède une voix à damner tous les saints de la terre.
Dorothée Munyaneza
Après avoir travaillé sur les stigmates du génocide contre les Tutsi au Rwanda, Dorothée Munyaneza prépare une création destinée à mettre en lumière des femmes puissantes artistes qu’elle a rencontrées aux quatre coins du monde. Depuis sa chambre, elle explore les possibles dans une période où tant semblait impossible et par ce geste dansé, chanté et les lignes de cette robe, une création de Stéphanie Coudert, elle s‘élève et nous emmène avec elle.
